
Licence professionnelle d’écrivain public
Introduction Rapport de stage L’Écho des Mots

Christophe Ancelin (Sorbonne Nouvelle, 16 janvier 2008)
Une VAE pour débuter
Je suis entré en licence professionnelle d’écrivain public, par le biais d’une validation des acquis de l’expérience, à la suite d’une formation de trois mois sur la création d’entreprise que j’avais effectuée fin 2005. Mon projet initial en arrivant dans cette licence était d’acquérir ou de parfaire les compétences nécessaires à l’exercice du métier d’écrivain public, afin de pouvoir créer mon cabinet en profession libérale. Je souhaitais également découvrir les différentes facettes du métier, son aspect et son rôle social notamment.
Dans le département d’Eure-et-Loir où je suis domicilié, cinq écrivains publics sont inscrits dans l’annuaire, mais en septembre 2006, aucun ne fait de permanence publique et parmi eux, un seul s’est constitué en société dans la région drouaise. Bien que non référencée comme professionnelle, une écrivaine publique est néanmoins présente, vingt-sept heures par semaine, dans quelques centres sociaux de l’agglomération chartraine. Je m’étais naturellement tourné vers elle dans le cadre de la formation, mais elle n’a finalement pas donné suite.
Un stage à trouver
Pour mon premier stage, je me suis donc orienté vers une association départementale, dénommée Énergies Citoyennes, dont je suis encore membre et dont l’objet est de réunir les citoyens pour « réfléchir et agir dans la perspective des échéances municipales ».
L’association a trois élus au conseil municipal de Chartres, elle édite un journal mensuel depuis septembre 2000 et œuvre autant dans le domaine politique que dans le domaine social, notamment par l’aide administrative et matérielle apportée aux étrangers demandant l’asile. Malheureusement les difficultés rencontrées lors de mon stage ne m’ont pas permis d’apporter toute l’aide voulue sur ce dernier sujet.
Les missions qui m’ont été confiées, sachant la structure en crise depuis plusieurs mois, allaient du secrétariat de l’association, avec la rédaction de courriers administratifs et la communication envers les adhérents, au secrétariat de rédaction, avec l’écriture, la correction d’articles et la mise en page du journal, en passant par la refonte et l’actualisation du site internet . Si l’aide que j’ai pu apporter à l’écrit a semblé évidente pour beaucoup, mon action a essentiellement été celle d’un médiateur et je me suis aperçu, lors de ce premier stage, que les compétences et les demandes auxquelles doit faire face l’écrivain public allaient bien au-delà d’une bonne maîtrise de la langue ou d’une simple production écrite. Partant du rôle social qui m’était attribué et tout en respectant le contexte, j’ai du organiser les échanges entre mes interlocuteurs pour enfin réunir les conditions nécessaires à l’écriture.
J’ai effectué mon second stage avec l’association Plume et Buvard, laquelle réunit les nouveaux et les anciens étudiants de la licence d’écrivain public. L’association dispose, pour promouvoir son action, d’un site internet dont elle souhaitait réactualiser le contenu et rafraîchir la mise en page. Avant l’écriture de nouveaux articles et la correction des articles déjà présents, il s’agissait d’abord ici de reprendre la mise en forme et de rénover l’architecture du site. Cette fonction de concepteur-rédacteur, en amont de celle d’écrivain public, a nécessité l’emploi de techniques et de langages propres à l’informatique, et m’a permis en définitive d’aborder chacune des étapes du processus de valorisation de l’écriture et du message lui-même.
Une expérience à confirmer

Ces expériences professionnelles montrent qu’il n’est pas aisé de porter la parole d’autrui, a fortiori d’écrire en son nom. L’écrivain public doit comprendre et reprendre le discours de son interlocuteur afin de lui donner l’élan nécessaire pour qu’il atteigne son véritable destinataire.
Pour que son relais soit efficace, il doit être à la fois un médiateur et un technicien de l’écrit. Il lui est demandé de donner de l’écho aux mots autant par sa maîtrise technique de la langue et de l’écriture que par son attitude neutre et bienveillante.
Lire la suite : 1re partie : L’écho lié à la médiation par l’écrit
Voir en ligne : Présentation