
Licence professionnelle d’écrivain public
L’écho lié à la technique de l’écrit Rapport de stage L’Écho des Mots
Introduction
Lors de mon stage à Énergies Citoyennes comme dans celui que j’effectuerai avec Plume et Buvard, l’informatique, la publication assistée par ordinateur et les technologies de l’information et de la communication ont occupé une place centrale. Sans une bonne maîtrise de ces outils techniques, mon rôle se serait limité à celui d’un simple rédacteur. Mais en mettant à profit mes connaissances acquises dans ce domaine, j’ai pu participer à l’élaboration de supports de communication, à la manière d’un maquettiste ou d’un concepteur web, tout en contrôlant ensuite le processus d’écriture.
La publication assistée par ordinateur (PAO) et l’écriture collective à Énergies Citoyennes
Bien évidemment, on attend déjà de l’écrivain public qu’il sache se servir couramment des logiciels de traitement de texte et de tableurs. Rares sont les personnes qui n’ont pas utilisé ou entendu parler de Word ou Excel, mais savoir utiliser OpenOffice par exemple, est un plus dans la mesure où le développement de logiciels « open source », ou libre de droit, est en pleine progression et tend à se généraliser. La maîtrise de la publication assistée par ordinateur (PAO) et des techniques de mise en page, même limitée à quelques logiciels, tels Publisher ou Scribus, est également indispensable dans la pratique du métier.
Les bases
Lors de mon premier stage avec Énergies Citoyennes, c’est avec Publisher que j’ai réalisé le numéro du mois de janvier 2007 de L’Aiguillon, en proposant une nouvelle pagination, la reprise de la couleur et l’ancienne parution mensuelle. Malgré les difficultés liées au contexte évoquées précédemment, mais aussi par manque de soutien, j’ai supervisé tous les aspects de la fabrication du journal, en commençant par l’organisation des séances du comité de rédaction. Lors de ces réunions, je faisais le point sur les articles à faire paraître et fixais des délais pour les textes manquants.
Après une première relecture et correction des documents, je mettais ces derniers en page dans le journal au fur et à mesure que ceux-ci me parvenaient. J’adaptais au besoin la maquette mais en prenant toujours soin de conserver l’identité visuelle du support. Tenu par des délais de parution que nous avions déjà dépassés, j’ai bouclé le journal à la mi-janvier en complétant les espaces libres par mes propres articles et en travaillant sur l’iconographie, principalement la taille et le positionnement des illustrations.

Une grande partie des échanges nécessaires à la confection de ce numéro s’est faite par courriel et grâce aux listes de discussion de l’association. Lorsqu’un article m’était envoyé, je corrigeais l’épreuve et l’adaptais au gabarit du journal. Ainsi formatée, je retournais la page à l’auteur qui donnait, soit son avis sur un point à perfectionner, soit son accord pour parution.
Les techniques
Cette pratique, économe en papier et en temps, a néanmoins nécessité de ma part un travail de pédagogie et d’explication pour ceux, peu nombreux tout de même, qui n’étaient vraiment pas familiers des logiciels de messagerie ou de la consultation de forums en ligne, voire de l’informatique en général. C’est également pour cette dernière raison que, faute d’une aide suffisante, la refonte du site internet prévue dans les objectifs du stage n’a pas abouti.
Finalement, les compétences que je n’ai pu faire valoir lors de ce premier stage trouveront à s’exprimer lors de mon passage à Plume et Buvard. J’avais jusqu’alors utilisé des outils de traitement de texte et de publication assistée par ordinateur dans le but de produire des bulletins, des courriers ou des rapports, destinés à être imprimés puis distribués.
Mais l’écrivain public peut également être sollicité pour produire des « écrits virtuels » et correspondre à distance, à l’aide de textes et de documents dont la finalité première est d’être lus sur un écran d’ordinateur avant d’être, éventuellement, imprimés.
Les technologies de l’information et de la communication (TIC) et l’écriture invisible à Plume et Buvard
L’essor de ce qu’on appelait encore il y a quelques années les « nouvelles technologies de l’information et de la communication » (NTIC) a considérablement favorisé le développement des échanges dématérialisés et avec eux, la possibilité de communiquer et de diffuser des informations au plus grand nombre.
Aujourd’hui, de plus en plus d’administrations proposent des dossiers ou des formulaires en ligne qui permettent d’accomplir certaines démarches, comme déclarer ses revenus, obtenir un extrait d’acte de naissance ou de casier judiciaire, remplir une demande d’aide ou déposer une candidature... Ce sont les mêmes dossiers et formulaires, les même démarches que l’écrivain public peut être amené à remplir, lors d’une permanence dans un centre social par exemple.
Par ailleurs, nombre de collectivités et d’entreprises développent désormais leur communication ou leurs activités sur internet avec des logiciels dits « en ligne ». Ces logiciels s’installent sur le serveur internet de l’hébergeur et fournissent à l’utilisateur une architecture visuelle formatée qu’il peut à loisir modifier selon ses besoins. Il ne lui reste ensuite qu’à éditer le contenu. C’est ce développement d’outils performants et intuitifs, collaboratifs et gratuits qui permet à chaque particulier, chaque association de créer aujourd’hui son propre site, sans avoir de connaissance préalable en informatique.
Les outils
L’intérêt de maîtriser ces techniques est qu’il permet à l’écrivain public de contrôler toute la chaine de l’écriture, de la conception à l’édition. En outre, ces logiciels permettent un véritable travail en réseau mais également un gain de temps considérable dont il peut faire bénéficier son interlocuteur. L’écrivain public est donc amené à utiliser ces nouveaux outils dont l’objet est l’édition et la gestion de contenu sur internet. Parmi les plus connus, on peut citer Spip, Joomla, Wordpress ou Dotclear. Tandis qu’Énergies Citoyennes administrait son forum avec Wordpress, L’association Plume et Buvard a, quant à elle, réalisé son site internet avec le logiciel Spip.
Lorsque j’ai débuté mon stage au 1er février 2007, celui-ci n’avait pas été actualisé depuis 2005. La version du logiciel était obsolète et le tout était trop statique. J’ai donc entrepris, avant toute chose, de mettre à jour la version de Spip et de rafraîchir la mise en page grâce à un « squelette modulaire » dénommé Blip, intégrant des fonctionnalités supplémentaires spécialement adaptées au logiciel précité. Le squelette est un « kit d’habillage » qui permet de modifier l’apparence du site. J’ai laissé à cet effet sur le serveur l’ancienne version à des fins de comparaison.
Les langages
D’une manière générale, les « pages web » sont codées, c’est-à-dire formatée, en langage HTML (hyper text markup language). Toutes les informations sont contenues dans la page créée, qu’il s’agisse d’un document ou des paramètres de sa mise en page. Le site de l’association et notamment le logiciel Spip utilisent, quant à eux, le langage PHP et une base MySQL pour coder les pages.
Ici, c’est la base de donnée qui contient les informations saisies et les paramètres d’affichage, et non plus la page, laquelle est en fait une compilation de la base de donnée et des fichiers de configuration du logiciel. Mais le langage HTML est toujours usité et il est parfois nécessaire d’intervenir sur le code (les fichiers du logiciel « client ») ou sur la base de donnée (les fichiers du logiciel « serveur ») pour corriger un défaut de mise en page ou une erreur d’affichage.
L’écrivain public peut donc jouer un rôle non négligeable, pour peu qu’il maîtrise les bases de ce langage, dans la conception de site et dans l’écriture de pages web. Cette écriture est « invisible » pour le lecteur-visiteur mais elle structure le support, en l’occurrence le site internet, avant même son contenu.
Une fois ces opérations de maintenance terminée sur le site de Plume et Buvard, je me suis occupé des documents eux-mêmes. J’ai repris la mise en page de certains articles, corrigeant au passage les fautes qui avaient pu être oubliées. J’ai de la sorte revu plus d’une dizaine de textes déjà présents sur le site, avant d’en écrire de nouveaux, dont une production personnelle issue du cours d’atelier d’écriture à l’université. Cela a par ailleurs incité quelques-uns de mes collègues de formation à faire de même et à me transmettre leurs écrits.
Nonobstant le rythme peu soutenu et irrégulier de parution, le site a néanmoins connu une hausse de fréquentation sensible suite à ces changements. Sa visibilité sur internet s’en est trouvée renforcée mais il est nécessaire de poursuivre l’actualisation du site par l’apport de nouveaux éléments, afin de fidéliser les visiteurs et les inciter à revenir plus régulièrement. Enfin le référencement, c’est-à-dire le classement du site sur les moteurs de recherche, s’est également amélioré, mais il dépend en grande partie des mots-clés qui sont indexés en fonction du contenu du site et de son renouvellement.
La convention avec Plume et Buvard s’est terminée au 1er mai 2007, mais de même qu’avec Énergies Citoyennes, les actions engagées grâce aux stages se poursuivent. En alliant mes compétences, dans la conception de journaux ou de pages web, à mes capacités de rédaction d’articles ou de courriers, j’ai pu démontrer au cours de ces expériences professionnelles que l’écrivain public pouvait s’ouvrir de nouveaux débouchés en tant que « concepteur-rédacteur » de supports d’information, imprimés ou en ligne.

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